Introduction to Ateliers d'anthropologie nº35.
No matter what it is applied to—in a stunning turn, a complicated motif, a very fast solo, a dangerous acrobatic move, a machine that is particularly good at performing certain operations—, virtuosity evokes a kind of empowerment and self-celebration of technique, while also to some extent being the sublimation or surpassing of this. Taking examples from worlds that are rarely confronted, this issue sets out to show how the “facts of virtuosity” enable us to think differently about the relationship between art and technique.
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La virtuosité semble pouvoir caractériser des objets ou des performances en apparence très disparates: la musique (composée ou interprétée), la peinture, le jonglage, la fabrication artisanale de mécanismes complexes, la prestidigitation... Est-il possible de dépasser les différences manifestes induites par la variété de ces expériences, pour aborder la virtuosité en tant qu'objet d'étude anthropologique ? Cette question a été débattue les 9 et 10 janvier 2008 au musée du quai Branly, au sein d'un atelier réunissant des chercheurs, anthropologues, sociologues ainsi que des praticiens (notamment des prestidigitateurs), au croisement de l'anthropologie de l'art et des techniques. Quel que soit l'objet ou le morceau de performance auquel elle s'applique (un tour étonnant, un motif compliqué, un solo très rapide, une acrobatie dangereuse, une machine particulièrement douée pour accomplir certaines opérations), la virtuosité évoque une forme d'autonomisation et d'auto-célébration de la technique, en même temps qu'une part de sublimation ou de dépassement de celle-ci. En empruntant des exemples à des univers qui sont rarement confrontés, ce dossier vise à démontrer en quoi les « faits de virtuosité » permettent de penser de manière nouvelle la relation entre l'art et la technique.La virtuosité semble pouvoir caractériser des objets ou des performances en apparence très disparates: la musique (composée ou interprétée), la peinture, le jonglage, la fabrication artisanale de mécanismes complexes, la prestidigitation... Est-il possible de dépasser les différences manifestes induites par la variété de ces expériences, pour aborder la virtuosité en tant qu'objet d'étude anthropologique ? Cette question a été débattue les 9 et 10 janvier 2008 au musée du quai Branly, au sein d'un atelier réunissant des chercheurs, anthropologues, sociologues ainsi que des praticiens (notamment des prestidigitateurs), au croisement de l'anthropologie de l'art et des techniques. Quel que soit l'objet ou le morceau de performance auquel elle s'applique (un tour étonnant, un motif compliqué, un solo très rapide, une acrobatie dangereuse, une machine particulièrement douée pour accomplir certaines opérations), la virtuosité évoque une forme d'autonomisation et d'auto-célébration de la technique, en même temps qu'une part de sublimation ou de dépassement de celle-ci. En empruntant des exemples à des univers qui sont rarement confrontés, ce dossier vise à démontrer en quoi les « faits de virtuosité » permettent de penser de manière nouvelle la relation entre l'art et la technique.